Depuis qu’on est partis, il y a de cela plus de 2 mois déjà, Juliette a pris plus ou moins de place dans notre blogue, mais plus comme figurante que comme actrice principale. C’est sûr que ne sachant pas écrire, on ne peut pas lui accorder de tribune comme tel… mais l’idée m’est venue de lui donner la parole à travers ses expériences et ses images.
Côté expériences, il est évident que vivre sur la route lui offre une opportunité unique de savourer la vie. Juliette est dans une situation assez particulière car la semaine, les autres enfants sont à la garderie ou à l’école. Elle est donc consciente qu’elle est privilégiée de pouvoir se réveiller tranquillement à 8h, sauter hors de Zingaro et commencer à jouer dans le sable pendant qu’on lui prépare son déjeuner habituel: bagel avec fromage à la crème et câpres. On essaie de lui offrir une vie équilibrée tout en restant à l’écoute de ses besoins et limites. Nos sorties en nature lui permettent de se faire des petits mollets, ce dont elle est fière, de se familiariser avec les plantes, les animaux, les insectes et à respecter tous les aspects d’un écosystème. Elle reconnait les roches volcaniques, peut traverser une rivière à gué, escalader des rochers sans paniquer, approcher les animaux pour les observer. Bref, elle suit nos pas et elle adore ça! Elle développe des habiletés physiques et académiques qui sont peut-être hors curriculum, mais qui la nourrissent et maintiennent son niveau d’intérêt au maximum. Et le tout, en chantant joyeusement! Mais si le besoin de relaxer à la maison se fait sentir, on passe l'après-midi à l'intérieur de notre van à jouer à la poupée ou à des jeux de société sur notre grand lit qui devient un salon où il y a de la place pour trois.
Quand on lui demande si elle préfère être en voyage ou être à Montréal, elle est partagée entre le bonheur de vivre à son rythme, sans neige, et sans horaire et le fait d’être loin de ses amis. Elle vous dirait que le plus difficile pour elle, c’est la langue. La plupart du temps, quand on croise des enfants, ils parlent anglais… Mais on a eu de la chance et on a croisé quelques familles francophones, québécoises et françaises. Récemment, à Death Valley, elle a joué avec des petites Françaises dont le papa est en détachement au Texas et qui profitaient du Spring Break pour voyager en campeur avec leur cousine venue de Belgique. Pour la première fois, on recevait chez nous… c’est-à-dire que les filles sont venues jouer avec tous les jouets de Juliette. Quel bonheur! C’est pas comme quand Axel ou Romie vient jouer à la maison… mais dans cette vie de nomade, il faut savoir s’adapter et se faire des amis spontanément, et accepter qu’on ne les reverra probablement pas… Et là-dessus, Juliette est championne! Elle possède encore cette insouciance qui lui permet de bien vivre le moment présent.
Côté images, elle a hérité de la petite caméra point and shoot de son père. C’est donc SA caméra et on lui a appris à prendre et voir ses photos, utiliser le zoom et la fonction vidéo. Et je dois dire que parfois « c’est du brouillard » comme elle dit, ou juste ses pieds, mais que bien souvent, ça donne un résultat très surprenant!
Alors voici un peu un retour en arrière sur notre voyage, du point de vue de Juliette!
À la plage de Surfside, au Texas, on a chassé les papillons dans des fleurs jaunes.
À San Antonio, la petite jardinière en elle était toute émerveillée de voir et sentir toutes ces fleurs qui garnissent le River Walk.
Nostalgie quand tu nous tiens… Nos voisins au parc national de Big Bend avaient un Ali Baba, comme celui qu’on avait avant.
Juliette a joué longtemps avec une méga grosse sauterelle bien fatiguée. Malgré ses imposants 3 pouces de taille, elle l’a prise dans ses mains pour la changer de place et lui faire un abri contre le vent. Elle a décidé à ce moment-là qu’elle serait vétérinaire pour insectes quand elle serait grande!
Un road runner. Elle l’a suivi et a réussi à croquer bien des portraits.
Au State Park de Fort Davis, on a fait de la craie de trottoir au centre d’interprétation, après avoir observé les oiseaux dans la volière aménagée.
Les fameux javelinas, ces sangliers sauvages du désert, font copain-copain avec Petite Fleur au Arizona Sonora Desert Museum. La foule s’est écartée pour observer Juliette ajuster le sujet, puis photographier maintes fois!
Des cactus en fleurs partout pour notre bonheur! En voici quelques exemplaires.
On a croisé des ânes sur la route 66 à Oatman. Juliette a mis du temps à les approcher… alors on a inversé les rôles et du coup, c’est elle qui a pris les photos et moi qui ai flatté et nourri l’âne!
Tristement, quand on campe sauvage, on trouve souvent des déchets. Mais celui-ci, une vieille balançoire, a fait le bonheur de tous les toutous de Juliette!
Des canards se la coulent douce au petit matin après avoir affronté une forte tempête de vent qui nous a gardés prisonniers de notre van la veille à Lake Mead, au Nevada.
Magnifique point de vue, Juliette!
RépondreEffacerAh j'ai adoré cette perspective des yeux de Juliette... oui l'émerveillement des enfants cest inspirant!
RépondreEffacerTu lui diras que ce cactus, le Nopal, donne de delieux fruits, les "tuma", d'excellentes "poires de cactus" roses vifs, presque fushia, qui sont délicieuses servies très froides.
J adore !!!
RépondreEffacerMerci à vous 3 pour vos encouragements. C'est bien de vivre selon son point de vue. En ce moment, on est posés dans un parc municipal à Hurricane (où les animaux sont interdits, yé!) car elle voulait jouer dans les modules et jeux d'eau. Avec tous les enfants qu'il y a, c'est comme la garderie pendant que nous on fait les impôts en plein air!
RépondreEffacer