dimanche 26 février 2017

Nos 15 premiers jours

Nos premières semaines sur la route

Oui, on a roulé! Trop même: au moins deux fois plus que le maximum qu'on s'était autorisé après notre road trip en 2012 (1,500 km par semaine avec Juliette).  On a roulé pour fuir le froid, puis fuir la côte Est trop privée, puis fuir la Floride trop chère, pis rendu là, fuir les états de la culture du coton et des bayous. Bref on a roulé car on avait un but: l'Ouest. On a oublié d'oublier nos préjugés et s'ouvrir a ce qu'il y avait a découvrir.   Notre agenda a créé du stress et du stress, ça créé des chicanes (surtout dans 70 pi ca). Je me rappelle un article d'un vanlifer qui disait que la vie sur la route créé plus de chicane mais qu'on se réconcilie beaucoup plus vite aussi. Alors avec Éliane, on s'est dit qu'il fallait se watcher mutuellement pour vivre le moment présent et le rappeler a l'autre quand il oublie. Si une plage est belle et sauvage, on arrête.  Si Juliette voit un playground et veut jouer, on arrête.  Si un pompier nous offre une palette de bouteilles d'eau car il vide la caserne, on jase avec.  Il faut changer notre mindset si on  veut que quelque chose de différent nous arrive pendant ces 6 mois.

A travers tout ça, on a quand même eu du plaisir:
J'ai pédalé sur Virginia Beach:
Virginia Beach avec la tuque



Virginia Beach
j'ai fait du spinning a travers les palmiers et les fougères géantes en Floride

Fort Clinch - Floride
Juliette est tombée dans un pond avec des alligators (avec la pancarte: Aligators are known to attack human)

Le pond
La pancarte

On a fait nos frais a Panama City Beach a $5.00 la crème glacée (mais $2.00 la pinte de Fat Tire). Les filles ont acheté des crocs sur la main!
Panama City Beach

Panama City Beach - Pier Park

Le Texas

L'entrée au Texas est un choc. Nos amis de Zenroots en avaient parlé sur leur blog mais le voir, le traverser en auto et le sentir fait prendre conscience de l'industrie pétrolière. Chaque raffinerie est grande comme plusieurs Dix-30. Ça pue le pétrole partout.  En arrivant de nuit lundi, la ressemblance avec Mad Max 2 est frappante avec les lumières qui scintillent sur les tours et les kilomètres de tuyaux.  Éliane a même dit: heureusement qu'ils mettent des pancartes Open, sinon, on penserait que les commerces sont abandonnés.  Bref, le mot cute n'existe pas dans cette partie du Texas un peu trash.

En traversant Port Arthur, on a vu une école et un parc d'enfant en arrière de la raffinerie: cohabitation bizarre.
Ça me fait penser a mon chum Eric qui est devenu végétarien après avoir regardé des films sur les abattoirs Français.  Je ressens le même malaise en arpentant la mecque du pétrole et en consommant son produit.  Mettons que la première impression score pas très haut.


Arrivée a Bolivar Peninsula

Porte d'entrée du Texas sur le Golfe du Mexique, on arrive a Bolivar sur les conseils de Zenroots. Plage de 27 miles ou on peut stationner et camper direct pour $5.00 par année avant le 1 mars (sinon c'est $10.00).  Pour ceux que ça intéresse, allez a The Big Store et prendre n'importe quelle route qui descend sur la plage.  On peut acheter le permis au Big Store ou direct sur la plage si on se fait questionner (le Shérif nous envoie la main sans rien demander).  On se pose et enfin, je ressens le calme que je suis venu chercher.  Seul camper sur au moins 5 km, face a la mer on se fait un espresso et Juliette peut jouer dans la sable sans surveillance.  La première nuit et le levé du soleil me rappelle ce que Alex Honnold disait:
je n'aime pas vivre dans une van, j'aime ce que je vois tous les matins en me levant.
Le Texas, c'est aussi la rencontre avec Perrine, François et Léna.  Partis de Montréal une semaine avant nous (et quelques problèmes mécaniques en Louisiane), je les aperçois marchant Crystal Beach avec Léna en porte bébé. Quoi de plus normal que de se donner RDV a 3 000 km de la Banque Nationale sur une plage avec des (mes) indications boiteuses par email?  Les prochains mois seront donc des croisements de chemin en Arizona, Utah ou Californie pour pédaler ensemble ou juste prendre une bière au coin d'un feu.

Base camp - Bolivar Texas

Conduire sur la plage : check !

Moi qui écrit ce post dans mon bureau

Juliette qui chill

Juliette qui se réveille

Maison surélevée anti ouragan 
Cette fin de semaine, c'est le Fat Tuesday (mardi gras) a Bolivar.  Apparemment, la plage va devenir une autoroute et être jonchée de bouteilles vides... pas certain de vouloir être témoin de ça! Déjà que c'est moi qui ramasse les can de bière en vélo sur la plage alors que les Texans se baladent avec leur cart de golf.  Bref, on va mettre Zingaro sur un ferry et pousser un peu au Sud pour se rapprocher de Padre Island.

ps: le spot de plage au bout de Magnolia Ln est tellement plus calme qu'autour de Big Store et en plus, la plage est plus large.

10 commentaires:

  1. Oui, faut bien rester Zen; elle a du caractère la Madame ;)

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    1. Je suis moins pire avec le temps... j'espère! Mais je n'aime pas porter le blâme des décisions. Heureusement, tous ces voyages avec toi en Ford Escort m'ont beaucoup appris sur les relations de couple en promiscuité! :)

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    2. Bah, il est bien sympa le southern redneck, mais il jette ses cannettes de bières sur la plage et roule sa génératrice au diésel dans un camping de parc national... mais ça... y'en a au Québec aussi! :)

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  2. Hey! Bon voyage les amis... Profitez de chaque minute car la vie passe trop vite... C'est un beau cadeau que vous vous faites là et à Juliette aussi! Enjoy! Xxx Marie-Hélène B.

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    1. En effet! Je peux pas croire que ça fait juste 3 semaines et qu'on en a pour encore 5 mois!!! Profite bien de ton temps aussi! xx

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  3. Excellent non Steph
    Du road trip comme on les aime, mais oui fuyez les imbéciles et rencontrer les différences. Et bien sûr tout cela à la fonzy! "Restez cool" ��

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  4. Que c'est bon de vous lire et vous suivre dans votre aventure... moi qui fut nomade il n'y a pas bien longtemps. ��

    Je dirais que la clé dans tout ça, c'est effectivement de savourer l'instant présent mais surtout d'apprendre à "vivre et laisser vivre".

    C'est clair que le bonheur ne vient pas en observant les absurdités de notre monde, mais en restant connecté à notre âme authentique. Le reste...on s'en balance. Right?
    Il me semble que c'est quelque chose que vous m'avez souvent répété.��

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    1. On savoir tellement l'instant présent qu'on se permet d'attendre qqes heures que la pluie cesse! On ne courre plus après rien... on est calmes! On a fait des belles randos dernièrement. Et des belles rencontres. Les gens dans les Parcs Nationaux sont très différents, nature, authentiques, minimalistes. Blogue à suivre, puisque la pluie se poursuit!

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  5. bientôt vous serez près pour une transat et la pas possible d'aller faire un tour dans les bois pour faire descendre la pression :-)

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    1. Hey! On a déjà pris deux Ferrys! On se pratique pour la transat!

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